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Puis en étant témoin de divers événements touchant diverses personnes -que je connais de prés ou de loin- j'ai finis par comprendre. Le plus important c'est le but, la finalité, l’achèvement de la course. A quoi sert-il d'avoir un beau début d'histoire d'amour si c'est pour finir en tromperie, trahison, haine ? A quoi sert-il de partir premier pour aller s’essouffler lors des derniers mètres, finissant ainsi bon dernier ? La Tortue de la Fontaine l'avait déjà bien compris. Comme quoi il n'y a rien de nouveau sous le soleil; la sagesse est la même. Mais, revenons. Bref ce verset est devenu un de mes préférés, ou plutôt un de ceux qui raisonnent le plus en moi et dont je réalise l'importance et la vérité au quotidien.
Je suis en deuxième année de DUT. Afin de valider celui-ci, il a fallu trouver un stage de deux mois. Je n'ai pas hésité une seconde à postuler dans l'entreprise Pocheco, découverte grâce au documentaire Demain. A force de persévérance mais surtout de prières (amenhéééééé!) ma candidature a été acceptée. Je commençais le stage à la mi-février. Mais rien ne se passe comme prévu. Avant de commencer le stage, j'étais en pleine période d'examen, avec pas mal de charette (les gens du Nord comprendront) et donc beaucoup de fatigue. Ajouté à cela, je rate deux fois mon permis en l’espace de dix jours : confiance en soi totalement ébranlée. La fatigue, le stress, la pression accumulée me font voir le verre à moitié vide. Le week-end qui précède le stage j'essaie de me détendre mais impossible puisque je chope une mini indigestion alimentaire = je suis mal, et pas reposée du tout. Et lundi il faut commencer le stage, prendre un nouveau rythme. Mais en fait la joie, la motivation n'y est pas. Je me sens à bout. J'essaie de "cacher ça" mais je n'y arrive pas. Même si le monde professionnel exige une certaine attitude, je sens que je n'arrive pas à m'intégrer vraiment, à aller vers les autres etc. comme je l'aurais fais ordinairement. Je me dis vivement le week-end prochain pour me reposer et ressourcer. Tu parles ! A la maison (ou plutôt là où je vis) l'ambiance n'est plus très conviviale. Il y a des "petits" soucis, la tension et la nervosité remontent en moi. Je n'arrive pas à décompresser du tout. En fait je suis remontée à bloc. Une boule de tension, de fatigue prête à exploser. Mais lundi il y a stage... Ce début de stage est donc particulier. Même si j'aime énormément ce que je fais et la philosophie de la boite, je suis à la masse. Je suis tellement focalisée sur ce qui ne va pas dans ma vie que j'en oublie le reste. Je préfère travailler seule alors que la règle est d'être toujours en binôme. Et puis surtout je n'ai plus trop confiance en moi, de manière générale. Pas juste de quoi je suis capable intellectuellement mais en général.
Je prends conscience de deux choses. 1 : en tant que chrétien on a pas de répit. Non pas que chaque seconde soit remplie d'épreuve mais plutôt que chaque seconde est une sorte de test : on s'accroche à Dieu ou on s'accroche au monde. 2 : je découvre que ce que je pensais avoir comme confiance en moi reposais sur moi et non sur Dieu. Ça fait une sacrée différence. Car la première a vite été mise à mal pour laisser place à la deuxième. Enfin j'ai compris que Dieu n'exauce pas les prières de la même manière que l'on met 1€ dans un distributeur de bonbons. La différence c'est qu'avec Dieu il y a un plan, toujours, toujours, toujours parfait pour nous. Quand j'eus la confirmation pour ce stage, je me suis dis " Parfait c'est accompli, plus de soucis, tout va bien se passer, je vais cartonner ! ". Dieu avait une autre idée. Il avait prévu que les circonstances et les moments fassent de ce stage une vraie "leçon " de vie pour moi. Au travers de ce stage , Dieu m'a fait réaliser de ma petitesse, de ma faiblesse sans lui. Moi qui pendant ma période d'exam avais décidé de tout faire moi même (i.e. ne pas aller à l'église pour bosser), et bien devant mon état moral je ne pouvais que m’abandonner à lui. Prier, prier mais surtout apprendre à lui faire confiance, qu'il est souverain sur tout.
En m'appuyant sur lui, j'ai donc pris conscience que ma confiance en moi (celle que je pensais posséder) était fausse. On peut penser certaines choses sur soi, mais Dieu nous connait bien mieux que nous pouvons nous connaître. Ainsi, en regardant à lui plutôt qu'à mes capacités - bien limitées- ma confiance en moi (différente de l'orgueil) a acquis des bases solides : celles en Christ. Au début de mon stage, je faisais énormément de cafouillages (par exemple, une carte de réseau hydraulique que j'ai du recommencer au moins 7 fois). Puis à chaque cafouillage, j'ai fais du Seigneur mon conseiller : résultat, la situation avait toujours une solution, toujours. Il n'a jamais fait défaut. Et là je réalise que ce n'est pas juste un Dieu d'église, un Dieu du dimanche qui fait uniquement de grands miracles visible de tous; vous voyez-le truc ? Non pendant ce stage, le Seigneur a été comme un vrai partenaire qui a eu toujours la solution pour multiples choses. Cette "limitless" est incroyable, et encore plus quand elle se manifeste dans la vie ordinaire. Dieu n'a pas de limite ! Donc à travers ce stage, Dieu m'a donné confiance en moi car j'ai décidé de pas m'appuyer sur mes "talents" mais sur celui qui donne les talents. Depuis, j'ai le cœur léger, c'est formidable. Plus j'écris, plus il y a de choses à dire sur ces 12 semaines professionnelles.
Revenons aux cafouillages. En fait pendant mon stage j'ai appris énormément, car l'on m'a demandé de faire des choses que je n'avais pas (personnellement) l'habitude de faire. Alors parfois, beaucoup d'erreurs à corriger. Je crois que ça a été un vrai exercice de patience pour mes collègues. Parfois "Seigneur pourquoi je fais ces trucs HS où je capte rien et me plante ? C'est quoi comme torture ? " Et bien au final, je dis merci Seigneur. Merci car je suis persuadée que rien n'est inutile ou insignifiant aux yeux de Dieu. Faire tous ces trucs, ce n'était pas le hasard. J'ai appris/redécouvert des tas de choses qui vont me servir, ça je le sais ! Je dis merci Seigneur car au final, la vie avec lui c'est refuser le cocon, c'est sortir des sentiers battus pour mieux grandir. Ça fait un peu peur mais à la fin c'est meilleur qu'au début. C'est exactement ça pour moi, une fois les erreurs réparées, les leçons apprises, quelle fierté, quelle joie, quelle reconnaissance de savoir faire encore plus qu'avant. Puis, quel intérêt d'apprendre ce que l'on sait déjà ? Un exemple tout bête : vers les derniers jours j'ai dû faire un graphique Excel. Oui vous savez, une bête feuille de calcul Excel. Si vous maîtrisez, ça passe. Si comme moi vous avez tout oublié et que vous aviez ça en horreur (et les maths aussi), bonne chance... Mais j'ai réussi. Et j'ai tellement douillé, recommencé que maintenant la bonne manière de faire est inscrite pour toujours dans mon cerveau. Un peu de souffrance pour une belle récompense...
Obtenir ce stage c'était la récompense visible, immédiate. Les "épreuves", la fin de ce stage c'était la récompense "invisibile" mais prévue par Dieu.
Récompense car elle m'a énormément rapproché du Seigneur. Ma vie de prière, la lecture de la parole, ma communion-relation avec Dieu a carrément fait un bond. J'ai beaucoup appris sur lui, sur moi et sur qui je suis en lui. J'ai appris à relativiser et à m'appuyer sur lui. Désormais, plus besoin de m’inquiéter ou de vouloir tout gérer moi même quand j'ai un Dieu souverain, possédant de surcroit sagesse et intelligence. Non vraiment on s'épuise à vouloir tout porter nous même.
Récompense, car j'ai beaucoup appris du point de vue connaissances. Les stages sont l'occasion de rentrer dans le monde professionnel, d'y adopter les codes mais surtout d'y apprendre de manière pratico-pratique, sur la tas .Tout ce que j'ai appris est désormais bien scellé dans ma tête.
Récompense car à la fin de mon stage, l'entrepreneur de Pocheco m'a offert les deux ouvrages qu'il a écrit et qui m'inspire énormément. C'est un beau cadeau pour moi. Et en le lisant ça confirme ce que je pense depuis un moment : la science et Dieu ne sont pas antonymes, mais un. Dieu est dans la science. Les lois de la Science sont une preuve de Dieu.
Parenthèse. Vous savez, j'ai une vraie sensibilité pour tout ce qui concerne l'écologie etc. et en ce moment on parle de plus en plus de bio-mimétisme, d’architecture bioclimatique... A chaque fois que j'observe à quel point la nature est bien faite (lisez et observez sur les fourmis, c'est extrêmement intéressant) et quels bienfait l'homme acquiert lorsqu'il est en accord avec la nature, je me dis "Non ! Mon Dieu, vraiment tu es partout, tu as pensé à tout. Il n'y a pas un coin qui t'échappe. Si on respecte les principes que tu as établis, vraiment c'est que du bon ! " Faire mon stage au sein de cette entreprise -qui est en plein dans ce mouvement- m'a conforté dans ce sens. Un jour, Dieu voulant, j'écrirai (un article ? un livre ? une saga ?) sur Dieu, la nature, la science.
Mais revenons à Ecclésiaste 7.8 "Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement". Oui. Ce qui était important ce n'était pas d'avoir un stage, de le commencer bien. Ce qui importait c'était d'aller jusqu'au bout, d'en tirer tous ces enseignements qui en douze semaines m'ont profondément façonné en Christ.
Je vous laisse. J'ai un mémoire de stage à rédiger. Le combat contre la flemme commence...
Jaymes
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