Jeune diplômée, 100 candidatures envoyées, 0 embauche : qu’est ce qui cloche ? Part 1/2

Cela fait un petit moment que je n’ai pas posté et tant mieux. Il faut vivre pour avoir des choses à raconter, n’est-ce pas ? Chroniques d’une chrétienne c’est un média en ligne où je fais part de ma vie –plus ou moins- privée et autres réflexions du point de vue de ma foi en Christ. Le but ? Vous inspirer, vous motiver et surtout partager à propos de Dieu. Aujourd’hui, j’en envie de partager sur la recherche d’emploi, un sujet qui concerne de près les lecteurs de ce blog.

Témoignage sur la recherche d’emploi : ce que cette période m’apprend

équipée pour la recherche d'emploi CC0
Contexte. Jaymes, 25 ans bientôt 26, diplômée en communication (Licence professionnelle depuis fin 2013) et en gestion urbaine (DUT depuis juillet 2017). Au total, cinq années d’études et deux volontariats (un en France, l’autre aux Pays-Bas). Ça commence à en faire, des expériences. Ayant eu envie de profiter de l’été 2017, j’ai véritablement commencé la recherche d’emploi (liée au domaine de la communication, du développement durable et de tout ce qui concerne l’économie social et solidaire) en septembre 2017. A ce moment je m’étais fait des plans dans ma tête ("si je n’ai pas ça je ferai ceci, et si ceci arrive alors je ferai comme cela" etc.) Au niveau de la recherche d’emploi je n’avais pas de date butoir mais il était évident pour moi que je serais embauchée au bout de six mois maximum. Et si ce n’était pas le cas, je démarrerais tel projet car Dieu le permettrait. Pensais-je sincèrement.

Vous le devinez, rien de ce que j’avais pensé faire ne s’est produit. Rien, nada de nada, wallou, que dalle ! J’ai même eu un petit passage à vide qui m’est tombé sur la tête : je n’avais envie de rien, mais vraiment de rien. Avec le recul, je remercie Dieu d’être passé par là. Ça m’a permis de comprendre que j’ai mes plans ok, c’est bien, mais Dieu a les siens pour nous. Meilleurs que ceux que nous envisageons. J’ai remis les choses à plat sur certains points et me suis focalisée sur la recherche d’emploi (mars 2018). La période des 6 mois était déjà passée et comme je voulais absolument démarrer un emploi pour juin/juillet 2018, j’ai carburé comme jamais. Depuis ce mois de mars, j’ai envoyé 110 candidatures un peu partout dans la région lilloise, dans mes secteurs de prédilection. Maigres retours positifs, qui pour x raisons n’ont pas abouti à l’embauche définitive. Je ne vais pas me plaindre. Je sais que beaucoup ne connaissent que la mélodie du « Après étude de votre candidature, nous sommes au regret de vous dire que votre profil n’a pas été retenu ». Ne jamais dépasser le stade de l’envoi de CV doit être plus que décourageant.

Avant de commencer à rédiger ce billet, j’étais découragée. J’avais reçu deux retours négatifs (entretien + envoi de cv) pour des motifs divers. Je commençais à penser à ces personnes qui en deux années ont monté leurs entreprises et moi là à côté même pas fichue de décrocher un poste de vendeuse chez Dyson. Je pensais à des personnes (amis, connaissances, anciens collègue de classe) qui travaillent et qui même si ne travaillent pas, ont toujours des jobs de secours. Je commençais à stresser, à ce que je devrais dire à mes parents si les recherches ne débouchaient sur rien. Je me morfondais sur mon sort aka «Je suis toujours la dernière servie » « Dieu tu m’as oubliée » « Dans quatre ans j’en aurai trente, ma vie est foutue ». Adieu rêve d’appartement, de mariage, de bébé, d’achat de maison, de voyage hors d’Europe une fois par an, de mon sac Stella Macartney et cetera.

Et puis. Et puis je me suis souvenue d’un documentaire nommé Pauvre de nous que mon accolyte since 1992 m’a fait découvrir. Je connaissais ce fait de la société française et avoir vu ce documentaire n’a pas été de trop. Ça m’a fait relativiser sur ma situation tout en me motivant à continuer à me démener comme je le fais.



toujours pas d'emploi et cette sensation du temps qui défile CC0

Et puis :
- Certains (amis, connaissances, anciens collègue de classe) travaillent, et même si ils ne travaillent pas, ont toujours des roues de secours. Mais en fait c’est une grâce que Dieu leur fait. Contrairement à mon cas, tous n’ont pas une famille pouvant/voulant les aider. Beaucoup de personnes n’ont pas d’autre choix que de ne compter que eux car pour diverses raisons, la famille (qui pour moi est un socle ultra important) ne veut/ ne peut tendre la main, même un chouïa. Loin de moi de faire l’apologie du modèle Tanguy et dire « vive la dépendance à papamaman » mais je sais que si un jour les fins de mois commencent à être difficile et que le ventre gargouille un peu trop souvent, je peux retourner chez mes parents. Je ne souhaite pas en arriver là mais je mesure cette chance, consciente que beaucoup doivent rayer cette solution.

- Je travaille en tant qu’hôtesse d’accueil. Certes, ce n’est pas ce que j’avais prévu dans mes plans initiaux mais j’ai un job à temps partiel. Je rêve de l’emploi de mes rêves qui fera rêver mon compte en banque et en attendant j’ai ce travail. Travail qui loin d’être fatigant, n’entrave en rien ma recherche d’emploi et mes autres activités. Je mesure la grâce d’avoir un revenu (aussi petit soit-il) qui n’épuise pas ma santé et mon dos (pensée à ceux qui soulève toute la journée à Lidl ou travaille sous pression chez Amazon). Trouver et obtenir un job n’est pas systématiquement synonyme de sinécure donc Jaymes arrête de te morfondre.

- J’ai de l’épargne et des loisirs. Plus le temps avance, plus je prends conscience qu’anticiper financièrement l’avenir est un luxe. Toujours en regardant autour de moi, peu sont les personnes qui peuvent réellement épargner, sans avoir à trop puiser dans cette épargne. C’est mon cas. Certes « l’emploi de mes rêves qui fera rêver mon compte en banque » n’est pas encore là mais je ne peux pas pleurer sur ma situation. En cas de coup dur soudain, j’ai ma famille et ces économies. A contrario, beaucoup de personnes de la classe moyenne et populaire qui pourtant travaillent ne peuvent envisager l’option de l’épargne à long terme. Malheureusement, cette tendance croissante semble avoir de beaux jours devant elle. Mes petits revenus me permettent de faire des petits voyages, de bouger un peu et de payer mon permis. Je pense que le petit Matteo du reportage ne serait pas contre avoir ma situation (je le dis en toute humilité).


Tous ceux qui se reconnaissent dans mon cas : ne nous plaignons pas inutilement. Continuons de nous démener, d’encourager, d’être un modèle pour les autres.

La suite demain

Commentaires

Enregistrer un commentaire