Comment passer son permis en 2 190 jours ? 1/2

obtenir son permis CC0 pixabay


2 190 jours équivalent à six années. Et non, ce n’est pas une blague. Je vais vous expliquer comment obtenir votre permis en 2 190 jours.

Règle numéro 1)  N’établissez pas de priorité

Commencer le permis juste comme ça, comme un passe-temps. J’avais  de l’argent, 19 ans, un peu de temps. Je me suis dis « c’est le moment tu n’auras plus à le faire après ». C’était aussi le moment de vivre ma vie, de partir de chez moi, de commencer à voyager, expérimenter de nouvelles choses… Pas vraiment de priorités, je prends la vie comme elle vient. On a que 19 ans, on a tout le reste de la vie devant soi. De toute façon le permis c’est facile de l’avoir : en une année m’affirme t-on !

Règle numéro 2) Le permis est un dû ; ce n’est pas de votre faute si vous échouez: les cieux sont contre vous

Je m’inscris à l’auto-école fin 2011(à Nice), obtiens le code en février 2012. S’ensuivent les premières heures de conduite mais en juin 2012 c’est officiel : ma troisième année d’étude en communication sera en Alsace. Loin de l’auto école niçoise. Pas grave. Je ne touche pas à un volant pendant un an. Je reviens à Nice lors de l’été 2013, rencontre Dieu et retrouve le chemin de mon auto-école quelques mois plus tard. « C’est sûr Dieu est avec moi, je ne pourrai qu’avoir mon permis du premier coup ! Les histoires de le passer deux, trois fois ce n’est pas pour moi. Avec Dieu tout est possible, il est bon et exauce nos prières. » Conclusion : mon permis c’est dans la poche. Toute arme forgée contre moi est nulle et sans effet ! CQFD.
 
Je suis d’autant plus certaine de l’obtention du permis car je pars à Amsterdam en septembre 2014. L’’auto école me donne une date de passage pour d’août, 2014, c’est un signe : Dieu me donnera le permis avant cette nouvelle aventure, c’est super ! En plus, je suis la dernière à passer le jour de l’examen. Or il est écrit dans la Bible « que certains des derniers seront les premiers ». Tout est en ma faveur :)  Quelques jours plus tard, je reçois le papier. Ajournée. Je me réfugie dans les larmes pendant deux heures et en veux à Dieu à cause de ce que je considérais être une traîtrise. J’avais fais ma part, du mieux que je pouvais. Voilà, il faudrait attendre un an minimum pour repasser le permis.

Je n’avais pas vu cette priorité à droite : ce n’est pas de ma faute, puis il n’y a pas eu d’accident. Je roulais trop près du bord : la route est mal faite, qu’y puis-je ? Après tout, on m’a dit que c’était bon, que je suis fin prête pour passer l’examen. Mais quelqu’un (le diable sûrement) m’ a tendu ces pièges pour me faire échouer. Avec la complicité de Dieu qui n’a pas exaucé mes prière. Bref, les cieux sont contre moi.
Quel orgueil j’avais ! Des tas d’histoires sur les examinateurs ingrats, trop sévères etc circulent. Mais on ne va pas se mentir : je n’étais pas prête à 100 %. Certains acquièrent très vite la bonne attitude du conduite. D’autres comme moi sont (hyper?) lents. Il y a mille et une raisons : cours de conduite trop espacés, manque de confiance en soi, pas assez de concentration, trop focus sur la route et pas assez sur le reste, ne pas profiter d’un proche qui a la voiture pour conduire en dehors des cours, peur (tout simplement), peu d’importance accordé aux cours et à son porte monnaie…
 
Bref, cette liste est non exhaustive. Mais ce qui est sûr et certain : la conduite ce n’est pas de l’eau. Il s’agit de sécurité, de sécurité et encore de sécurité. Passer les vitesses, faire une marche arrière, rouler à allure régulière… C’est important de savoir le faire. Mais si « priorité à droite » et « réactivité » sont des mots inconnus pour toi, alors c’est l’accident voire la mort au tournant. Avec le recul je dis merci Dieu de ce qu j’ai échoué bien comme il faut lors de ce premier passage. Je l’avoue, je voyais Dieu comme un Oui-oui donne le permis et me croyais sage, capable à mes propres yeux (en tout cas j’étais persuadée que le jour de l’examen, toutes mes lacunes allaient disparaître parce que je priais). Confie toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuies pas sur ta sagesse.

 

Règle numéro 3) Laissez passer du temps et ne chercher pas à conduire

Amsterdam c’était Amsterdam. Au retour, un compte bancaire rempli d’air. En plus, j’avais  tellement zappé le permis que je n’ai jamais eu l’idée de demander à qui que ce soit de me faire conduire de temps en temps. Quitte à le faire une fois par mois, histoire de ne pas deux ans sans toucher de volant (j’avais déjà fais 35 heures de conduite ce qui n’est pas rien). L’importance d’établir des priorités. Le permis n’en n’était pas vraiment une à ce moment, donc je zappe. Puis il me reste encore quelques années avant que mon code périme. J’ai le temps...


Et vous aussi, la suite arrive !

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